dimanche 8 mai 2016

Philosophie personnelle





La conscience d'existence absolue est de se ressentir pleinement dans cette totale harmonie, de se laisser pénétrer entièrement par l'essence des éléments qui nous entoure, touché au plus profond par leurs splendeurs grandioses ou discrètes et leurs impétuosités imprévisibles.




 
De perte, ou de quête de moi même, de recherche de paix interne, à différentes reprises au cours de ma vie, j'ai eu ce besoin vital et absolu de proximité, du contact avec la nature, d’effleurer du bout des doigts ce « vrai », ce sens sacré, véridique de la vie. Cadeau banalisé, vite fait oublié, auprès duquel nous avons bien souvent tendance à passer à côté, à ne plus prendre le temps de l'apprécier, d'en observer la beauté, la pureté qui s'en dégage. 
La sensation d'être pleinement en vie, qu'importe la période de ma trajectoire existentielle est toujours aussi vive dès lors que j'ai pu être en capacité de me laisser emparé de cette immensité, petit être dont je fait partie quelque part.
Former un « un » et un « tout » avec le reste de l'univers laisse ce goût de plénitude, de sérénité profonde, de réconciliation avec la simplicité à l'état le plus pur.
Fouler l'herbe des pieds nus, sentir chaque brin entre mes orteils, mes mains dans la terre malgré ma surprise parfois dégoûtée lorsqu’elles viennent à rencontrer une bestiole... Observer, simplement observer ce qui m'entoure. Les oiseaux chantant, se faisant la cour ou construisant leur nid. M'allonger ou m'asseoir dans l'herbe et regarder les nuages se déplaçant sous la force du vent, en souvenir des étés enfantins où j'imaginais les formes célestes en me racontant des histoires, rencontrant parfois un planeur soudain lâché, libéré par un avion. Assise sur un puits pour contempler les étoiles, entre la profondeur de la terre et l’immensité de l'espace. Observer. Juste observer et me laissée envahir de la beauté la plus simple. Observation parfois poussée jusqu'à l'admiration d'un bourgeon ou d'un plant se développant, grandissant, émue stupidement jusqu'aux larmes.

De ces expériences j'ai acquis la conviction que la nature, dans sa douceur et sa force peut devenir un havre de paix.
Touchée dans mon corps et mon esprit par ces émotions authentiques et singulières, j'ai cherché à entretenir cette « osmose », harmonie respectueuse avec l'environnement, mon environnement.
Je découvre l'utilisation et les bienfaits de premiers produits naturels de manière assez banale en utilisant le beurre de Karité, l'huile d'Argan ou encore l'huile essentielle de Camomille Romaine en friction pour favoriser l'apaisement.
Ma curiosité attisée et mon intérêt grandissant au fil de mes essais concluants et mes rencontres avec différents professionnels tels que des herboristes ou une praticienne en Shiatsu enclenche et ancre cette recherche assoiffée et inassouvissable de l'authentique.
Aspiration à la nature profonde et évolution de la technologie. Étrange mélange, jeux de jonglage et réticences quant à l'interrogation du meurtre de l'une pour le développement de l'autre. Nous n'en sommes pas encore à l'heure du choix, bien qu'au jour où celui-ci venu j'imagine qu'il sera déjà trop tard. Il n'est pas nécessaire de tomber dans un excès par principe personnel, à chacun d'y trouver son propre compte afin d'être honnête avec lui même. 
Pour ma part je trouve mon intérêt dans l'utilisation de l'informatique et du net. Par ce biais je découvre le site Aroma Zone, rattaché à une boutique de produits naturels se situant à Paris. Il constitu pour moi une véritable bible et dictionnaire quant aux propriétés naturelles, un professeur pour la confection de mes propres produits ainsi que mon principal fournisseur essentiel à ma réserve.
N'importe qui ne peut se prétendre apprenti sorcier, l'utilisation et la création de produits naturels nécessite un apprentissage minutieux, une réelle rigueur et précision auxquels cas ils peuvent s'avérer plus dangereux que bénéfiques. 
N'importe qui ne peut se prétendre vendeur/compositeur, rappelons qu'un produit doit bénéficier d'un brevet pour être commercialisé, faisant fi du droit et de la législation il n'y a aucune garantie que le « client » ne fasse une réaction allergique ou autre au produit de son acquisition. 
N'importe qui ne peut non plus se prétendre thérapeute, aussi restez vigilant quant aux conseils que vous pouvez donner, soyez certains des produits que vous recommandez afin qu'ils soient adaptés à la personne selon son âge, sa composition, ses éventuels traitements... ceci encore une fois afin d'être plutôt bénéfiques que dangereux.
Bref, je vous laisse imaginez le nombre d'heures passées à étudier les différents produits, leurs utilités, spécificités et propriétés, mon horreur en découvrant les calculs mathématiques à effectuer afin de réaliser une formule pour la conception d'un produit ou encore les densités à calculer pour que l'émulsion soit stable, efficace et non irritable. 
Passons la leçon de morale et de chimie.


En m’installant dans mon propre nid à la campagne je bannis les produits industriels, décidant de créer moi même mes propres produits du quotidien, cosmétiques ou ménagés.
Au delà du premier effet quelque peu suspicieux à l'utilisation du premier dentifrice ou déodorant fait maison, du premier shampoing sec dont on s'habitue finalement rapidement et prenant pleine place dans la routine, cela représente quelque chose de rassurant de savoir avec certitude quels ingrédients sont utilisés.
Rassurant et quelque peu en rébellion envers cette industrie à laquelle je me sens si peu rattachée.

Et pourtant... pourtant ce marché économique est essentiel au fonctionnement de notre société, n'en soyons pas ignorants ou ingrats. 
Bien que de par mon quotidien je m'en sente de plus en plus détachée, je suis bien forcée d'admettre que j'y participe à mon échelle, que j'en fais partie prenante. Inutile de se leurrer, dans un sens comme dans l'autre. 
Mon café en grain est importé, nombre de mes produits naturels et mes poudres indiennes également, mes huiles essentielles nécessitent plusieurs dizaines de m2 de plantes et de fleurs.
Ne consommant aucune viandes ou poissons (petit sacrifice à la lutte contre la participation financière de l'abattage, je concède à acheter ses croquettes à mon chat, sans quoi imaginez la tête à laquelle j'aurai droit si je lui ramenais de la croquette fourrée aux petits légumes ou aux algues), on ne peut non plus toujours acheter des produits régionaux, dits bio, mais rester au mieux vigilant sur la provenance ou la période de consommation, qu'elle soit adaptée à la saison, l'idéal serait encore de pouvoir cultiver son propre jardin avec son potager et son verger, son compost...
Je fais couper mon bois participant à la mort d'arbres et déforestation pour construire mes propres meubles lorsque je ne peux me saisir de l'alternative de la récupération notamment en passant par l'achat d'objets ou ustensiles d'occasion, leur offrant une seconde vie, plutôt que d'acheter du flambant neuf, du tout beau, tout frai sorti de l'usine et d'entrer dans cette pensée de commercialisation favorisant au matérialisme et à la mauvaise habitude, éducation du acheter/jeter/racheter...
J'utilise les énergies nucléaires afin d'alimenter en électricité mon ordinateur, ma platine vinyle, de m'éclairer ou de chauffer mon eau, en gaz pour cuire mes aliments (je rêverai de faire bâtir ma maison de sorte à ce qu'elle puisse fonctionner à l'unique initiative des ressources naturelles), ne suis pas toujours exemplaire dans le tri de mes déchets favorisant le recyclage et le respect de l'environnement et il m'arrive de jeter parfois mes mégots de cigarettes sur les chaussées goudronnées.

Fin de la séance d'autoflagellation et de claques de réalisme. Là encore libre à chacun de savoir où il en est avec lui même et l'environnement, où se situe son honnêteté et harmonie singulières.
Ma démarche est la mienne, personnelle. J'ai conscience des aspects positifs et négatifs, des points à améliorer, des pours et des contres. Je peux dire qu'elle me correspond et me sens en paix en évoluant à ma manière.
Je ne tends pas à une excessivité, aux convictions aveugles, à une sectorisation qui ferait perdre la capacité à prendre du recul et observé les avantages et inconvénients en toutes choses, à l'approbation de charlatans qui prétendraient soigner uniquement par les plantes, aux groupes rejetant tous progrès ou promouvant les manifestations anti labo... L'important pour moi étant encore d'être en capacité d'analyser ce que les avancés permettent à la santé, au confort, au bien être humanitaire, de ne pas se laisser endormir ou assommer et d'en reconnaître les limites. Tout cela s'appelle l'éthique et là encore elle pousse chacun à s'interroger sur soit et son rapport au monde qui l'entoure (je vous le dis nous n'avons jamais fini de nous questionner).
Je ne lance pas non plus d'appel à rejoindre, coller ou approuver ma pensée, mon simple espoir lors de votre lecture de cet article est que celui-ci puisse permettre de réfléchir à nouveau et humblement sur la manière d'évoluer dans et au quotidien. 
En réalité cette aspiration à utiliser principalement, en grande majorité des produits naturels et matières premières, de développer, créer par ses propres moyens rejoint assez cette démarche de vie en autarcie, de désirs d'indépendance et de parvenir à vivre de la manière la plus autonome possible.

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