dimanche 8 mai 2016

Fondations

Il y a des portes qui jamais n'auraient dues être ouvertes,
alors sans grincement, sans claquement on la referme.
Ne viens pas frapper à ma porte,
l'invité n'est plus.
Sous le porche, sur le seuil,
l'accueil s'est effacée dans la paillasse.

Passe par le jardin,
les barrières se sont affaissées.
Il est peut être en friche,
mais si tu y prend garde tu verras sous l'écume du jour quelques pétales étincelantes de la rosée du frais matin,
un tournesol relevant, tournant la tête, cherchant la lumière réconfortante, réchauffante,
un petit chêne grandissant doucement vers la majesté tranquille.
J'y suis encore, admirant toujours le bourgeon s'ouvrant sous un rayon de soleil.

Viens chez moi,
je n'y suis plus.
Il reste des résidus de marc de café dans la tasse,
quelques miettes de nous laissées aux corneilles qui viendront les picorer au crépuscule.
Oubliée la flamme chancelante dans la lanterne,
dansant encore au souvenir de quelques soupirs dans la nuit.

Ne t'attarde pas aux fondations semblant fragiles,
j'ai éradiquée la moisissure laissée par l'humidité des temps de batailles pluvieux,
gratté des ongles la peinture écaillée au pied des murs,
laissant paraître la pierre brut pour reconstruire sur les ruines,

Regarde par le cadrant de la fenêtre,
des tourbillons de poussières illuminées tournoient devant.
J'ai brisé les carreaux,
la vie passe encore.

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